Les gouvernements se succèdent
Passé « bien national » dès la proclamation de la République Helvétique (1798-1802), puis sous la République indépendante du Valais (1802-1810), et sous l’Empire français (1810-1813) , la vocation du Château reste identique. On y découvre pratiquement tous les services administratifs de la période précédente. Seul un personnage ne s’y rencontre plus : le gouverneur. Le Château sert aussi de corps de garde pour les troupes de passage, en route vers les grands champs de bataille de l’Europe. C’est sous le régime impérial, qu’il accueille, pour la première fois, la gendarmerie.
Les années passent et, en 1816, l’Etat du Valais cherche à le vendre. Tollé à Monthey ! Le conseil de la Bourgeoisie et la Commune s’emparent de l’affaire et revendiquent la possession de l’honorable bâtisse. Les choses vont traîner en longueur et ce n’est finalement que le 26 mai 1900 qu’elles se décantent. Le Canton passe une convention avec la Commune et la Bourgeoisie de Monthey où il stipule : « qu’il abandonne en toute priorité le Château de Monthey à la Commune et à la Bourgeoisie du lieu, à charge pour elles de fournir gratuitement dans ledit Château, à l’Etat du Valais, les locaux et dépendances qui ont servi jusqu’ici de logements pour la gendarmerie, ainsi que les locaux affectés jusqu’ici aux prisons du district. »
XXème siècle
Tout au long du XXème siècle, le Château va subir encore de nombreuses modifications et transformations, comme le révèle du reste la correspondance entre les divers partenaires. Aussi, les locaux seront utilisés par de nombreux intervenants et services :
- La Gendarmerie
- Le Tribunal du district
- Le Registre foncier
- L’inspectorat forestier
- Certaines classes de l’école primaire
- Le Centre des Loisirs
- La Bibliothèque communale
- Le Musée du Vieux-Monthey
- Le MONAC, etc…
Puis, ironie du sort, tout ce monde va, petit à petit, déserter l’édifice, le quitter pour des constructions plus modernes, mieux situées et plus adaptées. Aujourdhui par contre, nous assistons à une véritable métamorphose. L’édifice fait peau neuve, la restauration du gros œuvre est terminée, restent les détails.
Avec une affectation dans le « goût du temps », le Château choisit une nouvelle destinée. Il devient un espace culturel, un témoin de notre histoire du plus haut intérêt.
Un espace culturel pour le Château de Monthey
Inauguration des salles rénovées du 1er étage – 650ème anniversaire de l’octroi des franchises à la ville.
10-11 mai 2002
Le Vieux-Monthey, Pierre-Alain Bezat